mardi 25 août 2015

Bilan semaine 5

En ce jour de la Saint Moi (merci Manou), je commence donc mon nouveau job américain.
La journée commence avec une distribution de goodies: sac, t-shirt, serviette de plage... Le formateur se plaint qu'il ne sait plus quoi faire de la collection de t-shirts qu'on finit par accumuler dans cette boîte.
Les formalités administratives passées, passage obligé par les présentations et autres "ce que vous attendez de la formation" et on entre direct dans le vif du sujet.
Ici la différence de culture commence à se faire sentir: pas question de service clientèle ou autre crotte de taureau. On est clairement là pour faire du brouzouf, en restant honnête, certes, mais quand même: "toi y'en a vouloir ton bonus, toi y'en a vendre du produit". Je ne défends pas notre fausse pudeur européenne sur les questions d'argent, mais là, ça fait quand même un peu trop grossier à mon goût. Enfin, je savais à quoi m'attendre, je m'y ferai.
Autre domaine d'adaptation difficile, la pause déjeuner: une demi-heure, c'est chaud quand on vient d'un pays civilisé où trente minutes sont à peine suffisantes pour commander l'apéro...

Sinon, sans transition, je viens de passer trois-quarts d'heure à commander un carnet de chèque: entre le choix de la typographie, des images de fonds, des logos, du sens du chéquier, de la couleur, etc. pour te rendre compte finalement qu'il faut hypothéquer ta maison ou vendre un rein pour pouvoir se le payer MAIS que le prix de chaque option n'est évidemment pas indiqué, et donc, qu'il faut toutes les essayer pour trouver laquelle est la moins chère, forcément, ça prend du temps. Mission accomplie tout de même.

Hier, je suis allé voir The Man from U.N.C.L.E. Allez-y, c'est un bon Guy Richie. Et puis, Alicia Vikander, quand même, quand même. Le scénario d'Ex-Machina était méga téléphoné mais Alicia Vikander, quand même, quand même.
Allez, je vais me coucher...


Arizona Bart is flabbergasted by his checkbook options. And Alicia Vikander.

mardi 18 août 2015

Bilan semaine 4

Ayé, je suis chez moi.
Je me suis installé samedi avec l'aide d'une de mes anciennes hôtesses. Passage obligé à Ikea pour se meubler un peu. L'avantage, c'est que comme c'est partout sur Terre les mêmes saloperies fabriquées en Chine, ça rappelle un peu la maison...

J'ai tenté de faire un peu de paperasse, notamment signaler mon changement d'adresse un peu partout, mais il s'avère que quelque soit l'organisme, internet ne semble pas vouloir fonctionner.

Dimanche soir, les colocs ont invité une voisine à dîner pour me présenter. C'est une prof à la retraite: son opinion est que quelque soit ton boulot présent, n'en change surtout pas pour faire prof; c'est encourageant.
Ceci dit, elle enseignait entre autres la conduite, et comme j'avais fait remarqué que je prévoyais d'aller au DMV cette semaine, elle s'est gentiment proposée de m'aider et de me prêter sa voiture pour le test.
Hier on a révisé le code et elle m'a emmené faire un tour dans sa voiture.
Rendez-vous ce matin à 07h30 pour être au DMV à l'ouverture, et on est pas les premiers. Je remplis mes papiers (pas facile quand la préposée semble ne jamais avoir vu un passeport de sa vie), test de vision (j'ai toujours un œil de lynx), photo (j'ai bien fait de me raser ce matin), code (92 % de réussite avant que l'ordi ne décide de m'interrompre), et test de conduite.
Non je plaisante, ce serait trop facile. Je n'ai pas passé le test de conduite, parce qu'il faut prendre rendez-vous et que le prochain créneau est dans deux semaines, et qu'évidemment, ils sont fermés le week-end. Bien sûr, ce n'est indiqué absolument nulle part qu'il faut prendre rendez-vous pour la conduite. Si j'avais su, j'aurais pu passer le code il y a trois semaines. Raaaaah.
Bref, j'ai pris rendez-vous pour dans trois mois (j'ai désormais un an pour passer la conduite). D'ici là, j'aurai un emploi du temps et je pourrai m'arranger, mais C'EST ENERVANT!!!!
On a pas fini de parler du DMV.


Arizona Bart has half a driver's licence.

vendredi 14 août 2015

De drôles d'aventures

Finalement, je m'en sors pas mal.
J'ai aujourd'hui signé pour la location d'une chambre dans un quartier sympa à mi chemin entre, d'un coté, le boulot, et de l'autre, un méga shopping center avec cinémas (c'est Madame qui va être contente). J'emménage Samedi, ce qui va me laisser encore une semaine pour m'installer, repérer le quartier et peut-être, si vous êtes chanceux, un passage au DMV.
 
Une de mes hôtesses vient de San Francisco, le paradis des hipsters, et parmi ses amis, il y a les Slim Jenkins.
Les Slim Jenkins ont dormis dans le salon cette nuit parce qu'ils sont en tournée et qu'ils avaient un concert à Phoenix hier soir. Et comme ils sont cools, ils m'ont invité. Et comme j'ai décidé de me sortir les doigts, j'y suis allé. Et c'était vraiment chouette, j'ai passé une excellente soirée. Allez voir leur site, ils jouent du swing, ça a la pêche: http://www.slimjenkins.com/.
Et ils sont sympas, ce qui ne gâche rien.
 
Décidément: je trouve du boulot, on m'emmène au baseball, je trouve à me loger, on m'emmène au concert; où cela va t'il s'arrêter?
Parlant boulot justement, je suis invité à une soirée bowling pour permettre aux nouvelles recrues de faire connaissance, sont forts ces Ricains...
 
Tout cela est bel et bien, mais il fallait quand même que je règle rapidement le problème de mon transport personnel, alors c'est ce que j'ai fait:
 
 
D'accord, j'ai pas encore commencé à customiser la Bartmobile, mais déjà la classe. BooYah!
 
 
Arizona Bart warns you: do not mess with the hard core swingers.

mardi 11 août 2015

Bilan semaine 3

Bon, j'ai pas grand chose à vous raconter aujourd'hui, puisque j'ai déjà vendu la mèche samedi. Vendredi, j'ai été embauché et j'ai passé la soirée au stade de baseball. Au fait, ils ont ouvert le toit ouvrant à la fin du match pour qu'on puisse admirer le feu d'artifice.
 
Samedi, journée dans un magasin de jeux qui organisait un tournoi de Magic. Je me suis pris une belle série de branlées, mais c'était amusant. J'y emmènerai Sir Fraise, il s'y plaira.
 
Hier dimanche, je suis allé voir le dernier Mission Impossible. Pas mal, mais ce que j'ai surtout retenu c'est la bande annonce du prochain Star Wars. Que je verrai à sa sortie. En VO. Au cinéma. Le jour de sa sortie. Au cinéma. En VO. A sa sortie. Raaaaaaaahhh, que du bonheur (et en VO).
 
Aujourd'hui, reprise des choses sérieuses, et retour sur internet pour trouver un endroit où loger. Avec comme contrainte que je suis piéton, donc je ne peux pas crécher n'importe où. Sinon, j'aurai déjà trouvé, malheureusement.
 
Dans la série "les petites choses", je m'en suis allé acheter des cotons tiges: la plus petite boîte en contient 750. 750!! Un coton tige par oreille et par jour: j'ai du stock pour plus d'un an! Qui a besoin d'autant de cotons tiges?
 
 
Arizona Bart bought Q-tips; lots and lots of Q-tips.

dimanche 9 août 2015

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Tout vient à point à qui sait attendre paraît-il. Mais l'attente est quand même parfois bien longue et stressante. Alors, juste pour ne pas vous faire attendre, vous: oui, j'ai été embauché dans la boîte à toboggan. VICTOIRE!
Il a quand même fallu que je ronge mon frein pendant cinq jours, au point que j'ai cru qu'ils me faisaient une petite club-medite...
De mon coté, je peux vous assurer que je n'ai pas attendu cinq minutes pour remplir les questionnaires et autres formulaires joints à ma proposition d'embauche.
 
Les bonnes choses (comme les mauvaises d'ailleurs) n'arrivant jamais seules, mes logeuses m'avaient promis de m'emmener à un match de base-ball avec les places gratuites qu'elles peuvent avoir. Et elles ne se sont pas foutues de ma gueule, le gars qui leur donne les places est un arbitre: tu vois bien placé? Et ben pire.
Hier soir les Arizona Diamondbacks ont battu les Cincinnati Reds 2 à 0.
La soirée commence avec un dîner gastronomique:
 
 
Je m'inquiète de la météo qui tourne à l'orage. "Pourquoi?" me demande t-on. "Ben que le match ne soit pas annulé à cause de la pluie". "Mais non, le stade a un toit amovible". Ben voyons, où avais-je la tête...
 
Puis direction le stade.
Pendant le match, ne pas oublier de bien s'hydrater, souvent et en grande quantité...
 
 
Z'avez vu mon beau maillot? Un vrai local.
 
 
Arizona Bart gets a job, goes to the ball game.

mardi 4 août 2015

Bilan semaine 2

Dunkin' Donuts! J'arrive pas à croire que j'ai pu attendre deux semaines avant d'aller me faire un bon vieux Boston Kreme chez DD. Raaaah, que du bonheur.

Ce matin, entretien d'embauche pour une grosse boîte américaine. Sur le parking: terrain de basket, terrain de volley et skate parc "réservés aux employés". A l'intérieur, la recruteuse commence par me faire faire le tour du propriétaire: vélos et karts à pédales sont à disposition pour faire le tour du rez de chaussé. La cantine a son propre chef qui prépare un menu différent tous les jours.
J'interromps ici le programme: ça paraît pas grand chose pour nous petits francaouis d'avoir une cantoche avec un vrai cuistot, mais ici, c'est le top méga luxe. En plus, la bouffe est "subsidized", c'est à dire que tu payes pas grand chose: encore une fois, pas très courant.
Bien sûr, nous ne manquons pas de passer devant le toboggan géant qui mène du premier étage à la zone de récréa- hum, détente (baby-foot et tennis de table)... JE VEUX BOSSER ICI!!!!! On se croirait dans un décor de film sur une start-up de la Sillicon Valley. C'est un brin surréaliste. J'adore.
Réponse d'ici la fin de la semaine. Et, malgré le toboggan, ils ont l'air beaucoup plus sérieux que l'autre boîte de baltringues (Club Med). J'ai hâte.

Sinon, coté logement, les montagnes russes continuent: hier, j'avais semble-t-il réglé le problème: chambre dans une belle maison, pas trop mal placée, en coloc avec des étudiants. On tombe d'accord sur une visite. Ouf, c'est fait.
Le gars me rappelle deux heures plus tard: après réflexion, il n'est pas confortable avec notre différence d'âge. Il me connaît pas le morveux, l'a pas vu ma collec' de Lego. Mais bon, plutôt que d'insister, je laisse tomber; s'il ne le sent pas, c'est pas la peine. Je mange quand même double ration: déception d'être encore tombé le bec dans l'eau, en plus du coup derrière la tête sur mon âge. Aïe.

Somme toute, je suis plutôt satisfait de la tournure des évènements. Mon bon karma va finir par payer.

Voilà maintenant mon programme: attendre sagement la réponse pour mon embauche, ce qui me laissera encore une semaine pour me trouver une piaule. Et ce boulot ne commençant que le 24 Août, vous aurez peut-être droit à un petit "DMV 2, le retour".


Arizona Bart loves donuts, d'oh!

dimanche 2 août 2015

Le choc des cultures: les petites choses

Un Français post baby-boom peut difficilement prétendre qu'il n'a pas d'une façon ou d'une autre été bercé par la culture américaine. Et moi, vu mon parcours personnel, moins que quiconque. Je ne m'attendais donc pas à prendre une grande claque en arrivant ici. Ce qui fait vraiment la différence, ce sont les petites choses du quotidien.
Dans mon article sur ma carte de sécurité sociale, je plaisantais que j'étais comme un nouveau né; et bien, ce n'était pas très loin de la réalité: je dois presque tout réapprendre de zéro. Comment se servir d'un lave-linge ou d'un sèche-linge (d'une sécheuse pour nos cousins québecquois). Quel besoin d'un sèche-linge en Arizona? Oui, je suis d'accord, et c'est pas comme ça qu'on va sauver la planète. Mais ceci dit, en mettant sur le programme "air ambiant", ça ne chauffe pas et ça sèche quand même en dix minutes. Et puis surtout, si tu te dépêches de plier tes affaires: pas de repassage! Double bonus, tu gaspilles moins d'énergie à faire tourner ton sèche-linge qu'à chauffer ton fer à repasser et puis: PAS DE REPASSAGE. Elle est pas belle la vie?
 
Voyons, quoi d'autre? Oui, dans le bus, ils disent merci au chauffeur en descendant. Honnêtement, je trouve ça aussi stupide que d'applaudir après l'atterrissage de l'avion, mais when in Rome... Et de toute façon, je suis naturellement poli (on ne rit pas).
 
Ah, la politesse. Voyez-vous, les Etats-uniens passent beaucoup de temps à se plaindre que nous, étrangers, sommes très mal élevés, et en particulier les Français, et surtout à Paris. Bon, si on ne peut qu'être d'accord avec l'hostilité légitime qu'il faut entretenir pour toute chose parisienne, je vous laisse juge de la politesse "à l'américaine":
Premier élément à charge: vendredi de la semaine dernière, je suis en contact avec une dame pour la location d'une chambre dans une coloc. Nous échangeons des courriels polis, elle me propose une visite pour le mercredi. Au passage je remplis un questionnaire de colocation: quelques questions générales pour voir si je suis compatible avec les autres occupants de la maison. Le week-end se passe. Lundi j'envoie un message pour savoir si tout va bien, pas de réponse. Mardi je demande si tout est ok pour la visite du lendemain, pas de réponse. Aujourd'hui samedi, j'attends toujours qu'elle me dise que finalement, elle ne va pas me louer la chambre.
J'avais préparé un courriel bien gratiné, mais mon hôtesse, qui est psychologue, m'a dit que cela ne servirait à rien d'autre que de me faire sentir mieux cinq minutes. Je lui ai expliqué que le but recherché était surtout de faire l'autre pétasse se sentir mal. Finalement, grand seigneur, je n'en ai rien fait; alors je me venge sur vous.
Deuxième élément à charge: vous vous souvenez que je suis venu en Arizona pour passer un entretien d'embauche? A la fin de celui-ci on m'a dit que je serais contacté dés que les autres entretiens auront été menés et qu'une décision aura été prise. J'attends sagement une semaine. Mon hôtesse, toujours la même, me dit qu'ici, c'est au candidat de rappeler. Il faut montrer qu'on en veut, qu'on a la gagne, qu'on est un winner, yes! Lundi j'appelle: aucune décision n'a été prise, on vous recontactera. Hier, vendredi, j'appelle trois fois: trois fois le répondeur, et je laisse trois messages polis (sérieusement, c'est pas ironique). A l'heure où je vous écris, j'attends toujours de savoir si je commence le boulot lundi matin. Je ne suis pas complétement naïf, je sais très bien que ce lundi je n'irais pas bosser pour cette boîte que je ne citerais pas (Club Med). Vu les circonstances, ça laisse assez bien entrevoir comment cette entreprise (Club Med) doit traiter ses salariés...
Alors soit je suis tombé sur deux oiseaux rares, soit je suis dans le coin où il est légitime de ne pas s'embarrasser à faire preuve de la plus élémentaire des politesses et du moindre respect.
 
M'enfin, comme dirait Gaston.
 
J'ai décidé malgré tout de ne pas me laisser abattre: je suis un winner après tout. Lundi matin j'ai déjà un deuxième entretien pour une bien meilleure boîte que l'autre (Club Med), j'ai négocié un séjour prolongé dans ma petite chambrette, et je me suis fait un stock de Dr Pepper et de Watchamacallit, alors tout va bien.
 
 
Arizona Bart learns to operate heavy machinery: washer and dryer.