mardi 29 septembre 2015

Bilan semaine 10

Latino, latin ou celte, j'ai donc survécu à ma première semaine en équipe.
Petite anecdote, sur le chat commun du boulot, en réponse à un commentaire d'une collègue qui avait écrit "fête du mouton" (ne me demandez pas pourquoi), je réponds, pour faire le malin: "Mais non, c'est la saint Silouane." Mon collègue A. (...censuré...anonymat...) vient me voir tout content:
- "Toi aussi, t'es orthodoxe?
- Hein?
- Ben ouais, si tu sais que c'est la saint Silouane, c'est parce que t'es orthodoxe.
- Ben non, c'est parce que j'ai fait "Google/saint du jour" pour faire une blague.
- Ah..."
Je lis la déception dans ses yeux de rester seul orthodoxe encerclé par une bande de dangereux papistes et protestants. Je vais demander la formation d'un groupe "Athées en technologie"...

Grâce à l'éclipse de pleine lune hier soir, je peux désormais me vanter d'avoir assisté à la fois à une éclipse totale de soleil et une éclipse totale de lune. Ouais, la classe, l'aventurier.

Si vous voulez de la vrai aventure de routard old school, allez vite voir le blog de Sylvain, sur son voyage de Cayenne à Anchorage (en bus!): www.triptoalaska.net.


Arizona Bart hasn't much to say this week.

vendredi 25 septembre 2015

Ethnicité redéfinie

Tenez-vous bien: aujourd'hui, on m'a proposé de rejoindre le groupe "Latinos in Tech", les latinos en technologie...
Pendant un instant, je me suis dit: "Quand même, j'ai bronzé à ce point?". De fait, la légende familiale veut que le pater fut autrefois pris pour un argentin vu son bronzage; mais quand même, je suis loin d'avoir passé autant temps que lui en extérieur sur les chantiers géologiques et les terrains de golf.
Je suis pas vraiment "latinos in tech". "Latin in tech" à la limite, mais si l'on y réfléchit bien, je suis "celt in tech".

"- Euh, je suis flatté, mais vous êtes au courant que je suis pas latinos?
- T'es dans l'équipe multilingue?
- Oui.
- T'es latinos friendly?
- Ben oui, j'suis bien élevé.
- Alors tu fais l'affaire."

Wouah.

C'est marrant, quand j'ai refait mon CV pour le marché local, on m'a bien dit d'enlever mon âge et mon statut marital; parce que attention, ça pourrait être utilisé de façon discriminatoire. Et pourtant j'ai quand même fini par devoir remplir une tonne de candidatures où j'ai du indiquer à chaque fois que je suis white (non hispanic) sur la liste longue comme le bras de possibilités.

Un pays plein de contradiction en somme.


Arizona Bart is a Latinos in tech, probably.

mercredi 23 septembre 2015

Des t-shirts en veux-tu, en voilà

Hier, j'ai mis la main sur mon t-shirt numéro 3 en remplissant un formulaire pour la boîte. Cet après-midi, distribution gratuite de tailles femmes pour vider les stocks (j'ai pas voulu faire le mort de faim, alors j'en ai pris qu'un seul, pour Madame, bien sûr).

Bonne nouvelle: pour fêter nos un an de mariage, le service des visas a décidé de se mettre au travail concernant le visa d'une certaine personne qui m'est chère...
Deuxième bonne nouvelle, comme j'ai essuyé les plâtres, cette même personne n'aura pas à se prendre la tête autant que moi pour obtenir ses papiers auprès de la Garda irlandaise.

Je ne sais pas si c'est mon accent qui les met de bonne humeur, ou si c'est parce que les Québécois sont naturellement aimables, mais mes premiers appels en français se sont extrêmement bien déroulés. Québec Sam, un avis sur la question?

Bref, aujourd'hui, tout va bien.


Arizona Bart has a good day.

mardi 22 septembre 2015

Bilan semaine 9

Cette semaine: fin de la formation formelle en classe. Pour fêter ça, remise de "diplômes" et distribution d'une nouvelle tournée de t-shirts. Quelques uns ont enchainé avec une soirée au bar, qui s'est évidemment mal terminée. Je ne révèlerai pas si j'en faisait partie; je dirai seulement que mon week-end a essentiellement constitué à soigner ma gueule de bois. C'est terrible de vieillir, autrefois, l'alcool n'était pas aussi fort...

Entre deux de faire mon ménage et de souhaiter que la mort me prenne, j'ai quand même trouvé le moyen de me remettre à mes papiers. J'ai donc effectué une large distribution de courriels destinés à me rapprocher de mon but de contribuer à l'éducation des générations futures d'américains. Je n'ai pas cependant particulièrement hâte de me taper les cours obligatoires sur la constitution des Etats-Unis et la constitution d'Arizona.

Aujourd'hui, début de la formation sur le tas dans mon équipe définitive. Transition en douceur cependant: je n'ai fait que suivre des appels en doublon. Je suis malgré tout bien content de pouvoir bientôt prendre des appels en français.

Dans la série les petites choses: en allant au taf à vélo ce matin, j'ai repéré une crotte de chien sur le bord du trottoir; c'est là que je me suis rendu compte que je n'en avait pas vu auparavant. Les rues sont étonnamment propres: comme quoi, ils ne croient pas au réchauffement climatique, mais ils ramassent les merdes de leurs chiens derrière eux. Ils sont quand même paradoxaux.

La mission de la semaine consiste à s'habituer à mes nouveaux horaires de travail et de conserver mon élan dans la paperasse.

Au passage, ayant réussi à faire admettre à la poste que je suis bien résidant là où je réside, je suis désormais en mesure de recevoir du courrier (spéciale dédicace à L. et E., votre carte m'a fait bien plaisir).


Arizona Bart doesn't hold his Guiness as well as he used to.

mardi 15 septembre 2015

Bilan semaine 8

Fin de semaine et week-end sans évènement majeur. A part l'anniversaire de ma petite femme adorée bien sûr; ce qui fait se rendre compte que malheureusement, la technologie ne palliera jamais à la distance.

J'ai voulu me remettre à faire les papiers pour mon certificat d'enseignant mais c'était sans tenir compte que toutes les agences auxquelles je dois m'adresser sont évidemment fermées le week-end. Tant pis, je pourrai m'en occuper à partir de la semaine prochaine, quand je serai dans l'équipe française avec des horaires plus pratiques.

Dans la série les petites choses, cette semaine la salle de bain. J'aime comment le bord de la baignoire est surbaissé, ce qui rend moins casse-gueule les manœuvres d'entrée et sortie de la douche. Ceci dit, je n'ai pas encore essayer de prendre un bain.
Par contre, c'est quand même affolant qu'un pays qui a réussi à mettre des hommes sur la lune ne soit pas foutu capable de fabriquer des chiottes qui ne nécessitent pas d'être tirées cinquante fois par étron...

Pas de conseil cinéma cette semaine. La copine du coloc' étant repartie au travail (elle était en arrêt maladie), je peux enfin accéder aux pièces communes, et donc à la télé, sans risquer de subir sa conversation. Résultat: marathon Breaking Bad!

En rentrant du boulot ce soir, arrêt chez Zipps, le sports bar du coin: la saison de football américain vient de reprendre, alors je m'offre une petite bière et un burger maison bien mérités en regardant le match du lundi soir.
J'espère qu'ils vont diffuser la coupe du monde de rugby.


Arizona Bart misses his Normandy Cla.

vendredi 11 septembre 2015

La douche froide

C'est donc au moment où je commençais à me dire que les locaux n'étaient pas si locos (jeu de mot!), que ce matin...
En fait non, l'évènement de ce matin ne s'est pas produit après que je me sois dit "ils sont normaux", mais plutôt, c'est l'évènement de ce matin qui m'a fait me rendre compte que je commençais à les croire moins fous qu'ils ne le sont.
Au petit-déjeuner, à la cantine, réflexion de M (son nom est censuré pour protéger son anonymat): "Je me suis toujours demandée si l'arche de Noé était une histoire vraie" (oui, M est une fille). Avant que Bart ne puisse intervenir pour à la fois se moquer et la tourner en ridicule, réponse de G (...censuré...anonymat...): "Mais bien sûr que ça s'est passé, la seule vraie question est de savoir si ça s'est déroulé sur toute la terre ou seulement au Moyen-Orient" (propos reformulés pour les faire paraître dix fois plus intelligents que leur formulation originale).
Heu la. Me sentant encerclé et en sous nombre dans un pays où les armes sont en ventes libres, je décide bien sagement d'être tout à coup très intéressé par l'état de ma manucure...
Bonne nouvelle: ma formation se termine la semaine prochaine, je n'aurai ensuite plus jamais besoin de côtoyer ces... euh, gens?

Quand même, tu leur parles tous les jours, tu blagues, tu discutes, tu finis par croire que ce sont des humains comme les autres, et là, boum, une réflexion religieuse digne du moyen âge. Moralité: ne jamais baisser sa garde.


Arizona Bart is somewhat disappointed.

mercredi 9 septembre 2015

Bilan semaine 7

La semaine qui vient de s'écouler a donc vu votre humble serviteur prendre ses premiers appels téléphoniques. Je n'en menais pas large, il faut quand même admettre que la formation est plus que minimale, et je ne peux pas prétendre que j'ai brillé d'efficacité, mais bon, je n'en suis pas mort.
Après tout, quelle est la pire chose qu'il puisse arriver? J'ai organisé seul des escales de navires transportant des millions de dollars de marchandises ou des centaines de passagers, et j'ai géré des évacuations sanitaires où il était réellement question de vie ou de mort, alors vendre un nom de domaine ou retrouver un mot de passe oublié...
La bonne nouvelle est que je n'ai plus que deux semaines de formation avant de rejoindre l'équipe francophone et de commencer à prendre les appels en français. Enfin, en français, tout est relatif; pour avoir suivi quelques appels de nos cousins québécois, il est parfois difficile de dire quelle langue ils parlent. Mais bon, comme pour le reste, je finirai par m'y faire.

On a eu quelques infos sur la fête de fin d'année de la boîte, qui paraît-il est légendaire.
Cravate et blazer obligatoires pour les messieurs (la boîte n'impose donc un dress code que pour ses fêtes), robe de soirée pour les dames, mais attention: pas de talons trop pointus parce que la soirée se passe sur du gazon. La boîte loue le Chase Field pour l'occasion. Je me tourne vers mon voisin: "C'est quoi le Chase Field?" "C'est le stade de baseball." Retournez quelques articles en arrière: vous voyez le stade que j'ai pris en photo? C'est ce stade là. Et oui quand même, ça ne rigole pas.
Les invitations sont nominatives et il faut apporter une pièce d'identité, parce que dans le passé, les places se revendaient au marché noir.
"Quoi? Juste pour assister aux bons vœux du dirlo et boire deux coupes de champ'?
- Non, il y a aussi un concert privé: l'année dernière c'était Pitbull, l'année d'avant Snoop Dog.
- La classe! C'est qui cette année?
- Un chanteur de country.
- Merde. Peuvent pas plutôt réinviter Snoop Dog à la place?"
Dernière info: la boîte prends en charge tous les taxis à la sortie du stade. Voilà une entreprise qui sait prendre soin de ses salariés! Mais quand même, de la country? Vraiment?

Reprise du taf aujourd'hui après un week-end de trois jours: c'était la fête du travail hier aux Etats-Unis. Pas super motivé, mais bon, il y a bientôt la fête de fin d'année.

Le film de la semaine n'est pas sans rapport avec cet article (je laisse les plus perspicaces deviner pourquoi): Straight out of Compton. Du bon son dans les oreilles pour une petite tranche d'histoire populaire contemporaine. A voir en VO bien sûr, mais prévoyez quand même les sous-titres. Petit jeu bonus: essayer de se rappeler à chaque époque du film où on était et ce que l'on écoutait...


Arizona Bart doesn't care for country music.

mardi 8 septembre 2015

Tout vient à point....

Quoi? Pas de bilan pour la semaine 7? Arizona Bart va-t-il briser le sans faute d'un post par semaine?
Mais non, mais non, l'article sera publié (heu, écrit) ce soir; soyez patients!


Arizona Bart didn't do his homework...

mardi 1 septembre 2015

Bilan semaine 6

La première semaine de boulot se termine. Demain, examen final sur la partie théorique de la formation avant d'enchaîner avec la pratique au téléphone. En théorie, l'échec au test est motif de licenciement, mais comme j'ai obtenu un sans faute ce matin au test d'entrainement, je pars confiant.

Pour ceux qui se demandent ce que je fais: je bosse pour une boîte qui vend des noms de domaines internet et toute une gamme de logiciels et de services en ligne pour les petites et moyennes entreprises (hébergement et création de sites, commerce électronique, courriels professionnels, etc). Je vais faire du support technique et de la vente pour le marché francophone (Québec, Caraïbes et France à certaines heures).
Les conditions d'embauche et de travail sont plutôt exceptionnelles pour un pays comme les Etats-Unis, mais je ne fais pas beaucoup d'illusion: l'énorme turnover laisse suggérer que tout n'est pas aussi rose que ce que notre formateur voudrais nous faire croire. Mais bon, on va pas pleurer avant d'avoir mal, et pour l'instant, tout va bien.

Je suis donc entré dans une petite routine: levé 07h00, départ en vélo vers 09h00, arrivé au taf vers 09h15. Je me prends un petit-déj' à la cantine en séchant (à 09h00, il fait déjà 35°C !), je change de polo et je suis d'attaque pour la journée qui commence à 10h00. Le soir, sortie à 18h30: je rentre tranquilou sans oublier de faire escale soit au supermarché, soit à l'une des nombreuses sandwicheries sur ma route. Arrivé à la maison, je mange en supportant la conversation de la copine de mon colocataire, et ensuite je traine en attendant d'avoir ma petite épouse bien aimée sur Skype avant d'aller me coucher.
Je vous rassure, c'est moins déprimant que ça en a l'air, et puis surtout, ce n'est que le premier pas dans mon aventure américaine.

Ce week-end, j'ai fais la patate de canapé en gardant la maison de mes anciennes hôtesses parties faire la fête à Los Angeles. Clim' à fond et HBO, que demande le peuple?
Pour ceux qui n'ont pas bien suivi mon histoire et qui ne maîtrisent pas trop bien le français (*tousse* Teuf *tousse*): "mes hôtesses" fait référence aux deux colocataires de la maison où je suis resté mes quatre premières semaines à Phoenix; location que j'ai trouvé sur AirBnb (voir lien ci-contre). Il me semblait pourtant que c'était clair.
Tant que je suis dans les clarifications/règlements de compte, et puisque tout ce qui va sans dire va toujours mieux en le disant: dorénavant, je ne souhaite être contacté au téléphone que par des personnes capables de faire le calcul mental suivant: heure de France métropolitaine - neuf heures = heure d'Arizona. Je n'accuse personne (*tousse* Teuf *tousse*)...

Rien à voir, précipitez-vous pour lire The Martian (Seul sur Mars) d'Andy Weir avant la sortie en salle de son adaptation par Mônsieur Ridley Scott avec Matt Damon.
Pour les vrais amoureux de science-fiction qui tient la route, ça se lit comme du petit lait, et ça promet d'être un film exceptionnel. Que du bonheur, mais dépêchez-vous de le lire avant de regarder ne serait-ce que la bande-annonce.

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Arizona Bart is giving reading advice.