mardi 23 février 2016

Bilan semaine 31

Pas trop de motivation cette semaine, alors les nouvelles seront courtes.

Ceux qui suivent John Oliver auront eu sa version sur la nomination d'un remplaçant au juge Scalia: selon les Républicains, une nomination à la Cour Suprême dans la dernière année de mandat d'un président ne s'est jamais faite... sauf toutes les fois où cela s'est fait.

Trump s'en prend au pape qui a eu l'audace de le traiter de mauvais chrétien et gagne quand même les primaires dans l'Etat ultra-croyant de Caroline du Sud: ne perdons pas de vue que s'aimer les uns les autres n'a de sens que quand les uns et les autres sont blancs et riches. La religion n'a jamais interdit une saine dose de racisme et il y a belle lurette que les ricains se contrefoutent de ce que peut bien dire le Pape, en particulier celui là qui est probablement de gauche.
La bonne nouvelle est que le benêt Jeb jette l'éponge et renonce à suivre les traces de son père et de son frère. Encore une catastrophe d'évitée: à coté de lui, même son frangin George deubeliou (le Canard me manque) a l'air intelligent, c'est dire.

Je termine cette semaine un peu morose en allant voir Zoolander 2: je suis bien content que Ben Stiller, dont je suis fan, ait attendu avant de faire une suite digne de ce nom au premier épisode, avec une mention spéciale à Benedict Cumberbatch, qui décidément, ne déçoit jamais.
Si vous aimez Zoolander, vous ne serez pas déçus; si vous n'aimez pas Zoolander, qu'est-ce que vous faites sur mon blog?


Arizona Bart has a slow week.

samedi 20 février 2016

Le bal des faux-culs

Justice Scalia est décédé le weekend dernier. Qui est Justice Scalia, me direz-vous? Et bien Justice Scalia était l'un des neufs juges de la Cour Suprême américaine, ce qui faisait de lui l'une des personnes les plus puissantes du pays.
La mort du juge Scalia est-elle une bonne chose? Officiellement, Arizona Bart ne se réjouit pas de la mort des gens. Ceci dit, la disparition d'un ultra-réactionnaire anti-mariage gay, anti-avortement, etc, à un poste où ses opinions comptaient ne nous fera pas verser une larme mais plutôt quelques coupes de champagne.

Les juges de la Cour Suprême sont nommés à vie par le Président. Ils émettent leur avis sur tout un éventail de sujets: des ultimes appels des condamnés à mort jusqu'aux questions constitutionnelles. Ils s'expriment même parfois sans qu'on leur demande leur avis et leurs décisions ont force de loi.
Par exemple, c'est notamment grâce à la Cour Suprême que Bush fils est devenu Président: la Cour a estimé que même si le résultat des votes en Floride ne l'avait pas désigné comme vainqueur, reconnaître sa défaite après sa prise de fonction risquait de le discréditer et saper son autorité...

Et voici pourquoi la mort de Scalia est un événement important: pour la première fois dans l'histoire, il est possible que la majorité des juges de la Cour Suprême aient été nommés par un président démocrate. La panique chez les Républicains fait plutôt plaisir à voir. Ils n'ont évidemment pas attendu plus de quelques minutes après l'annonce de la mort de Scalia pour commencer à expliquer pourquoi Obama, dans sa dernière année de mandat, ne pouvait décemment pas lui nommer un successeur.
Les justifications, parfois farfelues, se succèdent: traditions et règles non dites sont ressorties des placards, souvent par les mêmes personnes qui, en d'autres circonstances, déclaraient que ces traditions n'avaient aucune valeur. Certains ne s'encombrent même pas d'hypocrisie: la majorité au Sénat étant républicaine, ils déclarent ouvertement qu'ils bloqueront le processus de nomination jusqu'à l'année prochaine.

Le plus croustillant dans l'histoire est que Scalia avait bâti sa réputation sur le respect le plus strict de la Constitution au pied de la lettre (ce qui montre décidément combien le bonhomme vivait avec son temps), et que les Républicains, pour qui la Constitution est, avec la Bible, un document dicté par Dieu en personne (je n'exagère pas, malheureusement) sont prêts à se torcher avec, du moment que ça leur permet de conserver la majorité à la Cour en nommant un successeur à leur convenance.


Arizona Bart admires american constitution.

mardi 16 février 2016

Bilan semaine 30

Dans ma précipitation à vouloir vous faire partager les joies de la déclaration d'impôts, je me suis un peu tiré une balle dans le pied en ne me laissant pas grand chose à traiter dans mon bulletin hebdomadaire.

Je vais quand même vous confirmer que la température est bien remontée. J'ai redémarré le ventilo hier soir, et j'ai ressorti le bermuda aujourd'hui. Et je ne pense pas mettre autre chose jusqu'en Novembre.

Aujourd'hui aux Etats-Unis, c'était le Presidents Day. C'est un jour férié pour les fonctionnaires fédéraux. Il a pour but de célébrer les anniversaires de Washington et de Lincoln, et il n'a lieu ni le jour de l'anniversaire de Washington, ni celui de Lincoln...
En fait au départ, les deux jours étaient bien distincts, mais le Congrès américain a un jour décidé que les feignasses de fonctionnaires avaient bien assez de journées fériées comme ça et a regroupé les deux à mi chemin des deux anniversaires.
On peut toujours compter sur le Congrès américain pour spolier les classes laborieuses.

En parlant de ça, ce weekend, le New-Hampshire a voté pour les primaires des élections présidentielles et coté Démocrates, Bernie Sanders a éparpillé façon puzzle Hillary Clinton.
Bernie Sanders a beau être âgé (70 ans), c'est un révolutionnaire: il se déclare ouvertement socialiste! Dans un pays ou la plupart des gens sont incapables de faire la distinction entre socialiste et communiste, et où l'on leur inculque dés le plus jeune âge que les deux termes sont une insulte, voici que papy Sanders fait campagne en expliquant qu'il va taxer les plus riches pour mettre en place un système de santé universel et une éducation gratuite. Et ça marche!
Attention, Bernie Sanders n'est pas Mao quand même; mais il a beau rester un modéré selon nos standards français, il prouve néanmoins que tout espoir n'est pas perdu et que ni l'âge ni la nationalité ne sont des excuses pour être con.


Arizona Bart feels the Bern.

dimanche 14 février 2016

Impôts, mon amour

La température est remontée à 30°C cette semaine, et on est encore qu'en Février...

Samedi dernier je décide de m'atteler à ma déclaration d'impôts américaine. Armé de mon W-2 (ma déclaration de revenus 2015 fournie par mon employeur), je me dis que ça ne devrait pas être très compliqué ni très long. Aaah, l’inconscience de la jeunesse... Au bout de dix minutes sur le logiciel qu'on m'a conseillé, je me rends compte que ça ne va pas se passer sans douleur.
Voici mon problème: je suis obligé de déclarer que je suis marié, par conséquent je dois faire une déclaration conjointe, mais, parce qu'il y a évidemment un mais, Normandy Cla n'a pas de numéro de sécurité sociale. Il faut donc que je remplisse un W-7, une demande de numéro d’identification temporaire auprès des services des impôts (IRS, Internal Revenue Services), que je dois joindre à ma déclaration. Déclaration que je ne peux pas remplir, sans ce numéro temporaire. On commence donc à tourner en rond.

Petite explication utile pour la suite: aux Etats-Unis, tu décides quel pourcentage d'impôts tu veux voir prélevé sur ton bulletin de salaire, et chaque année, l'IRS et l'Etat te remboursent un éventuel trop perçu après traitement de ta déclaration de revenus.
Il y a donc deux écoles de pensées: ceux qui se font prélever un maximum, pour obtenir un gros remboursement annuel, et ceux qui estiment qu'il faut mieux viser un retour de zéro, parce que quand ton argent est dans les caisses de l'Etat, il n'est pas à faire des petits sur ton compte.
Les deux points de vue se tiennent: d'un coté, c'est une façon facile et sans douleur de mettre de l'argent de coté, surtout pour des consommateurs qui ne sont pas nécessairement financièrement disciplinés, d'un autre côté, viser le zéro retour se fait au risque de se tromper dans ses calculs, de ne pas payer assez au cours de l'année et d'avoir une mauvaise surprise au moment de la déclaration.
N'ayant bien sûr aucune expérience en la matière, j'avais opté pour un prélèvement intermédiaire, dans le but de me laisser un maximum d'argent sur mon salaire tout en n'ayant rien à payer par la suite.

Pour ma déclaration, je décide donc de la faire à l'américaine et je prends rendez-vous avec un expert comptable.
Mon comptable m'explique que j'ai quatre possibilités: une déclaration conjointe qui me vaudra 1800 dollars de remboursement (mais que je peux pas remplir de suite, voir plus haut); une déclaration seule qui ne me rapporte plus que 1400 dollars; une déclaration en tant que non résident (puisqu'en 2015, je n'ai pas habité plus de six mois aux USA) qui me rapporte 800 dollars; ou bien demander une prorogation de déclaration jusqu'en Octobre, ce qui laisse le temps à Normandy Cla d'arriver et d'obtenir son numéro de sécu pour retourner à l'option 1.
Je choisis bien évidemment la quatrième option. Le temps de rentrer à la maison, mon comptable m'écrit pour me dire que ma demande de prolongation électronique a été rejetée et que je dois en renvoyer une par courrier.
Me voici donc à la case départ: je dois de nouveau me taper une tonne de paperasse, paperasse que j'ai payé 150 dollars un comptable pour ne pas avoir à me taper. Youpi!


Arizona Bart tries do to his taxes.

mardi 9 février 2016

Bilan semaine 29

Cette semaine j'aurais pu vous parler du Super Bowl, mais je n'ai pas regardé le match.
J'aurais pu vous raconter ma première déclaration d'impôt américaine, mais je vous réserve ça pour la semaine prochaine (parce qu'il était évident que ça ne marcherait pas du premier coup, une seule tentative aurait été beaucoup trop simple).
J'aurais pu vous faire un point sur les primaires américaines et le cirque Trump, mais je garde ça sous le coude pour une autre fois.

Cette semaine, je suis vraiment devenu américain: j'ai acheté une voiture.
Voici donc la nouvelle Bartmobile dans toute sa splendeur:


Pour ceux que ça intéresse: Ford Focus SE année 2014. Non, je n'ai pas choisi la couleur. Ceux qui me connaissent savent qu'il n'y a que trois choses que je cherche dans une voiture: un volant, quatre roues et un moteur.
Ceci dit, c'est la première fois de ma vie que je ne roule pas en Renault. J'ai un peu l'impression de trahir; en même temps, des Renault, y'en a pas ici, alors c'est pas de ma faute. L'honneur est sauf.

J'ai passé six heures chez le concessionnaire!! C'est certainement leur façon à eux d'attendrir le client pour l'obliger à repartir avec un véhicule.
Alors, est-ce que je me suis fait avoir? Certainement. Est-ce que j'en ai les moyens? A peine. Est-ce que je suis content? OUI! Vous voyez? Un vrai Américain je vous dis.

Pour fêter la voiture et nourrir le lecteur de CD, j'ai acheté le dernier album de Sia. Que du bonheur.
Et j'ai fini mon weekend en apothéose avec Kung Fu Panda 3: meilleur que le 2 et à la hauteur du premier. J'ai bien ri, les dialogues sont excellents. A voir en VO, bien sûr.


Arizona Bart is a true American: he has a car.



mardi 2 février 2016

Bilan semaine 28

Ce weekend j'ai donc décidé de continuer d'hiberner, ce qui me permet de rattraper mon retard sur mes séries télé et quelques films.

Et puisque ça fait six mois que je suis là, j'en profite aussi pour faire un point sur mes objectifs et plans à court et moyen termes en arrivant ici:
- obtenir une carte de sécu, check
- ouvrir un compte en banque, check
- trouver du travail, check
- trouver un logement, check
- obtenir un certificat d'enseignant, en cours
J'ajoute à la liste acheter une voiture avant la fin Mars.
Pour m'être déjà renseigné, je pourrai en acheter une tout de suite mais attendre un peu me permet de mettre un peu plus de sous de coté, et surtout, d'ici là, étoffer ma ligne de crédit pour obtenir un meilleur taux d’intérêt.


Arizona Bart is gonna buy a car.