lundi 14 août 2017

Game over

Salut ami lecteur.
Pour ceux qui se demandaient où je suis passé, soyez informés que je suis rentré au bercail, au pays des fromages, du pinard, de la mauvaise foi et des gueuletons sans fin.

Cette décision est le résultat de pleins de facteurs que je vais pas détailler mais ça fait du bien d'être chez soi.
Ce n'est pas nécessairement la fin de mon aventure américaine, je n'écarte pas la possibilité d'y retourner un jour, mais j'ai bien l'intention de profiter quelque temps de notre Douce France.

A tous ceux qui ont suivi ce blog et qui m'ont encouragé, je dis un grand merci et peut-être à bientôt.


The End.

mercredi 2 août 2017

Pas loin du "tilt"

Non, je n'ai pas oublié d'écrire mon blog, mon retard est plutôt un mélange de fainéantise, de découragement, et d'absence de choses nouvelles à raconter.

Je ne vais pas vous mentir, les offres d'emploi ne se bousculent pas au portillon.
Je passe quand même un entretien demain matin pour une agence qui fournit des profs remplaçants aux écoles. D'après eux, un bon moyen de mettre un pied dans la porte et de se faire connaître auprès des proviseurs pour une future embauche définitive. Tout va vraiment dépendre de quel salaire ils peuvent me garantir; ça fait belle lurette que je ne roule plus sur l'or et je ne vais pas vivre mon rêve américain aux frais de Normandy Cla.

Bref, je me suis déjà à moitié fait à l'idée de rentrer au bercail: être chez moi, qu'importe où ce chez soi se trouve, me manque, et ma femme, et mes chats, et mes amis, et ma famille.
D'autant plus que certains tentateurs me parlent de continent exotique que je n'ai pas encore parcouru en tant qu'adulte...


Je suis allé voir Valérian pour essayer de me consoler un peu. Comment dire? Pas vraiment déçu, mais c'était loin d'être à la hauteur de ce que j'espérais, alors déçu quand même.
Soyons clair, le film est visuellement impeccable, Besson sait ce qu'il fait techniquement, mais je trouve que le scénario ne respecte pas vraiment l'univers de Christin et Mézières: Besson et moi n'avons pas dû lire le même Valérian. Ajoutons à ça que je suis pas du tout convaincu par les choix des acteurs, Valérian en particulier, et je ne ressors pas du cinéma en attendant la suite.


Arizona Bart is homesick.

mardi 25 juillet 2017

Toujours dans les starting blocks

Bon, je pensais honnêtement que ce serait plus facile cette fois-ci mais il devient clair petit à petit que ça ne sera pas le cas.

En ayant bien étudié en long, en large et en travers le site du Connecticut State Board of Education, je m'étais dit que l'obtention du certificat d'enseignant serait plus facile ici qu'à Phoenix, ce qui par ailleurs est un peu ironique considérant l'état du système éducatif en Arizona, mais c'était sans compter l'agence d'évaluation des diplômes...
Je me répète peut-être: il n'y a pas de système d'équivalence de diplômes entre la France et les Etats-Unis (il n'y a même pas de système d'équivalence entre les universités américaines).
Dans un système bien centralisé et homogène comme le nôtre, t'as ton diplôme ou tu l'as pas, point. Pas besoin d'une chiée de paperasse pour expliquer à tout le monde quels diplômes précédents tu as dû passer pour en arriver là, quelles matières tu as dû étudier, et quelles notes tu as dû obtenir. Donc tu te présentes: "Bonjour, j'ai tel diplôme." et tout le monde sait à peu près ce que t'es sensé être capable de faire.
Ici, quasiment chaque école fait son propre programme, donc chaque diplôme s'accompagne d'une tonne de papelards pour justifier à quoi il correspond.

Le Connecticut Board of Education admet bien magnanimement que des études dans un pays étranger peuvent te qualifier comme enseignant mais ils demandent, bien légitimement, que tu fasses évaluer ton diplôme par une agence agréée.
Chat échaudé craint l'eau froide: vu que l'agence à laquelle j'avais fait appel à Phoenix m'avait bien entubée, j'ai méticuleusement passé en revue les agences listées avant d'en choisir une.
Je leur envoie une copie de tout ce que j'ai et beaucoup d'argent plus tard ils continuent à me demander des documents supplémentaires que n'importe quel américain n'aurait aucun mal à fournir mais que nous n'avons pas en France. C'est là que le système devient absurde et que je commence à m'énerver: je paye une agence pour évaluer mon diplôme parce que nos universités ne fournissent pas les mêmes documents, et ils me réclament les documents que nos universités françaises ne fournissent pas pour faire l'évaluation. Mais si j'avais ces docs, j'aurai pas besoin de vos services, bordel de merde! Raaaahhh. Pas glop.

C'est frustrant, tous les jours je vois des annonces d'écoles qui cherchent des profs mais je peux pas postuler à cause de ce putain de certificat qui se fait attendre.
Bref, j'en suis à répondre à des annonces pour retourner bosser dans des centres d'appel, les boules.

Le moral n'est donc pas au plus haut. Heureusement qu'il y a Game of Thrones.


Arizona Bart is frustrated.

mardi 18 juillet 2017

Un nouveau départ

Me voilà donc à Hartford, capitale du Connecticut, depuis quelques jours. Je me suis trouvé une chambre avec AirBnB pour la prochaine quinzaine et je passe mes journées à balancer du CV, attendre une réponse du Connecticut Board of Education auprès duquel j'ai fais une demande de certificat d'enseignant, et rattraper mon retard dans les séries et émissions que je n'ai pas pu regarder pendant mon retour en France.
Rien de bien excitant en somme. La chaleur est accablante mais contrairement à l'Arizona, il n'y a pas la clim' ici, donc au final, j'étais presque mieux à Phoenix de ce point de vue là.

Mon aventure de la semaine se passe samedi après-midi: je suis installé avec mon ordinateur dans la salle à manger. Je remarque alors par la fenêtre que de l'autre coté de la rue il y a un bonhomme avachis dans l'herbe qui a visiblement du mal à se relever et le clébard tout excité qu'il tiens en laisse n'aide pas beaucoup.
Au bout d'une minute je me dis que je vais aller voir, je peux pas laisser un papy faire un AVC ou une crise cardiaque sans intervenir quand même.
Je traverse la rue et je l'aide à se remettre debout: bon je suis pas docteur, mais pas besoin d'avoir fait de longues études de médecine pour faire le diagnostique, rien qu'à l'odeur: papy, il était complètement défoncé! Mais cuit de chez cuit, il tenait plus debout, j'ai jamais vu ça, et pourtant j'étais pas le dernier dans les soirées étudiantes de ma prime jeunesse.
Je pouvais quand même pas le laisser là alors je le maintiens debout comme je peux et on avance (il a quand même été capable de me donner le numéro de sa maison): pas eu besoin de sonner, arrivé devant la maison, madame sort: "Bob! T'es encore bourré!" Elle me remercie le l'avoir ramené jusque là et je repars vite fait, j'ai pas envie d'être témoin de l'avoinée que Bob va se prendre, même s'il n'est pas en état de comprendre de toute façon.
Sacré Bob.


Game of Thrones a repris! Enfin! Putain les Frey, ce qu'ils prennent, que du bonheur.


Arizona Bart helps the local drunk to get home.